Par où commencer la poterie? Quand on regarde de loin, la poterie paraît simple et quand on regarde de plus près tout paraît compliqué. Mais pas de panique, il est possible de gravir cette montagne petit pas par petit pas.
… Alors on l’attaque par quel côté cette montagne? Au départ la poterie c’est simple, il faut de la terre. De l’argile plus exactement, bon avec un peu de chance il y en a dans ton jardin alors c’est parti. Et pourtant non… Dès qu’on passe la porte d’un magasin de fourniture pour céramiste, on se retrouve face au premier problème… De l’argile il y en a beaucoup beaucoup de sortes. La couleur, la texture, la température de cuisson, l’utilisation finale et j’en passe, tout cela aura un impact sur le choix de la terre qu’on utilisera. Si ça t’intéresse, j’ai écris un article sur le choix de la terre sur ce blog. Après la terre il faut choisir sa façon de façonner… Et oui, on travail à la plaque? Au tour? Au colombin? En estampage? et puis pour la couleur on mets de l’émail ou de l’engobe? Et ensuite pour décorer? Et la cuisson? Four électrique ou four à gaz ou bien cuisson raku peut être? Et on en parle du prix d’un four? Et de la place qu’il faut? On est proche de la noyade en haute montagne la, non?
Alors on repart à zéro et on refait ses lacets. Oui, la poterie c’est compliqué. Certain diront que ce n’est que de la physique et de la chimie mais pour ma part, après seulement une session d’émaillage j’ai bien compris qu’il s’agissait d’une discipline plus proche de la magie que d’autre chose. Chacun son point de vue… Et ça coute cher et ça prend du temps et de la place mais tout est possible avec un peu de volonté, de la persévérance et de la patience.
Evidemment il y a une différence entre jouer avec de la terre de temps en temps et monter son atelier de poterie. Mais pour débuter il existe plusieurs solutions.
Pour moi, le tout premier contact avec la poterie je l’ai eu en achetant un pain de terre autodurcissante et un kit d’outils au supermarché du coin. Un investissement de départ vraiment minime qui permet de débuter avec la terre. L’argile autodurcissante, c’est de l’argile avec de la résine ou de la cellulose ou d’autres additifs. Cela change un peu la texture et la plasticité de la terre mais le but est d’en faire une terre qui va durcir et qui ne redeviendra pas de la boue au contact de l’eau. L’avantage est clairement le fait qu’il n’y a pas besoin de la faire cuire mais le gros inconvénient c’est qu’on ne pourra pas utiliser les pièces que l’on fabrique pour un contact alimentaire ou pour les utiliser avec du liquide. C’est tout de même un très bon moyen de faire ses premiers pas ou plutôt ses premières bolinettes.
L’étape suivante c’est de prendre des cours, et là une fois de plus le choix est vaste… Modelage, tournage, café céramique… On s’y perd un peu mais souvent (pour ma part) le choix à été fait en fonction de l’endroit ou je me trouvais. C’est comme ça que mes premiers cours ont étés des cours de modelage avec cuisson raku, mais quelques déménagements m’ont aussi permis de prendre des cours de tournage et de tester pas mal d’autres techniques auprès d’un petit panel de potières et de potiers. Le fait de prendre des cours permet évidement de progresser mais aussi d’avoir accès à un four et donc de revenir à la maison avec des créations. Et même si au départ on fait tous des choses pas très jolies, (voir clairement affreuses pour certaines de mes créations il faut être honnête) c’est quand même un peu noël à chaque fois qu’on rapporte des pièces chez soi.
Et puis, plus on progresse et plus on peut s’équiper à la maison, acheter de la terre, des outils, pourquoi pas un tour… Certains potiers proposent même de faire cuire nos pièces dans leurs fours en échanges de quelques piécettes, il existe aussi des fours partagés, il est possible de louer des fours… Tout ça pour dire que petit à petit il est tout à fait possible de mettre les pieds dans l’univers de la poterie et d’apprivoiser cette discipline…
… Alors à vos marques… prêts… tournez! …